Définition du Haut Potentiel Intellectuel
Surdoués, zèbres, HPI ?
Intellectuellement précoces ? Autant de termes plus ou moins scientifiques utilisés communément pour décrire des personnes présentant des aptitudes intellectuelles très largement supérieures à la norme. Mais depuis ces dernières années, le consensus sémantique se porte enfin sur le terme de Haut Potentiel Intellectuel (HPI).
Si tant est que l’intelligence puisse se définir comme la capacité à s’adapter au mieux à son environnement, le terme de haut potentiel intellectuel, qualifiant un ensemble de ressources cognitives de haut niveau, parait plutôt approprié.
Mais comment évaluer ces ressources cognitives ? La solution la plus appropriée actuellement consiste à soumettre un individu à une batterie de tests, comme les échelles de Wechsler.
Le Haut Potentiel Intellectuel qualifie une performance générale (QI) très haute par rapport aux performances moyennes de la population, atteignant généralement, à minima 130. Un QI de 130 n’est atteint que par 2% de la population. Le terme de Haut Potentiel Intellectuel correspond donc à cette petite « catégorie » de personnes dont l’efficience cognitive est très élevée.
Les personnes HPI ont-elles des comportements spécifiques ?
Au-delà des performances objectives obtenues lors d’un test, comment se traduit ce haut potentiel ? A priori par des attitudes et des comportements spécifiques face aux activités intellectuelles en général : apprentissages et pensée rapides, goût pour les problèmes abstraits et la complexité, curiosité intellectuelle, remarques perspicaces, niveau de langue élevée…
Mais tout n’est pas si simple, car les ressources cognitives ne se révèlent pas toujours là où nous les attendons, empêchées de s’exprimer pour diverses raisons (troubles cognitifs, anxiété, dépression…).
Le HPI peut-il se traduire par d’autres signes ? Bon nombre de cliniciens évoquent des typologies de comportements tels l’hypersensibilité, l’hyperesthésie, l’intolérance à l’injustice, le goût pour la solitude, le sens de l’humour, le sentiment de différence…
Ces caractéristiques, même si elles peuvent appartenir au socle de réflexion concernant une possible douance, voire même appartiennent à de nombreux tableaux cliniques de personnes HPI, ne doivent pas être considérées comme des données comportementales constitutives et indiscutables du HPI. Elles n’ont, en effet, pour l’instant, jamais donné lieu à validation scientifique.
Pour en savoir plus :
- « Le haut potentiel en questions » de Sophie Brasseur et Catherine Cuche, Editions Mardaga 2017
- « Les surdoués ordinaires » de Nicolas Gauvrit, Editions PUF 2014
- Contes et légendes de l’intelligence META de CHOC, interview de Stephanie Aubertin neuropsychologue 2020
- https://surdoue.